Le Pro disparu

Le vrai « pro » est en chacun de nous

L’artiste et l’entrepreneur ont en commun d’être des « pros ».

Comme le dit Louis dans ce documentaire inspirant, il faut aimer son métier au-delà de toute limite, pour être vraiment capable de le réaliser.

Le processus de création de l’entrepreneur ne se soucie pas toujours de la finalité, du public. L’artiste comme le chef d’entreprise se comporte parfois comme un dictateur social, il décide, et c’est aux foules de le suivre… ou pas.

Préférer les répétitions au concert, se plaire dans les petites salles intimes où le son est meilleur et mieux perçu, voici ce à quoi aspire le professionnel profondément technicien et épris de son savoir faire.

La disparition ouvre des pistes au projet

Celui qui crée doit parfois s’effacer, les raisons en sont nombreuses.

Un autodidacte (comme le sont de nombreux artisans) qui part se former au bout du monde, un Hugo qui veut apprendre le saxo mais doit faire ses classes à la flûte à bec, un réalisateur de documentaire qui face à la disparition de son sujet invente un cadre méta.

Le méta-projet qui transcende le but initial, et parfois y revient. Saluons le courage d’un Terry Gilliam qui aura achevé son Don Quichotte… au bout de 17 ans, et qui surtout, entre temps, aura permis la sortie de « Lost In La Mancha ».

Zakousky se reformera peut-être, et Tristan à n’en pas douter, sera dans la salle, caméra au poing.

L’interdit transcende la création

Le documentaire nous rappelle aussi la force de l’interdit. La chanson « prohibido » qui apparaît comme un point de rebond et nous rappelle que le créateur doit jouer avec les règles.

Sans prise de risque, il n’y a pas d’accident, pas de création de valeur.

Pour voir le film : https://youtu.be/2Qri3K-KEYw